Des flux en augmentation: les compagnies maritimes font circuler en moyenne chaque année près de 50 000 navires de commerce sur les océans du globe. Ils concentrent 80% des échanges commerciaux rentabilisés par l'usage du conteneur. Ainsi depuis les années 1970, les flux commerciaux en mer ont quadruplé.
L'essor des façades maritimes: certaines régions du monde drainent la majorité de ces flux favorisant ainsi le développement des façades maritimes de l'Asie orientale, de l'Europe du Nord-Ouest et de l'Amérique du Nord-Est. Les ports voient leur activité s'envoler à l'image de Shanghaï ou Rotterdam.
L'exploitation des ressources: les mers et océans sont riches en poissons et crustacés, disposent de gisements d'hydrocarbures et peuvent être employés dans le cadre des énergies renouvelables. La biodiversité marine est fragile et contribue à réguler le climat.
Le conteneur: c'est une boîte métallique de 33m3 transférée en 1956 du transport routier au transport maritime. Il permet de réduire à la fois le coût du transport et les stocks. Utilisé avec succès pour approvisionner l'armée américaine dans les années 1960, le conteneur est ensuite utilisé par l'industrie qui peut ainsi délocaliser sur plusieurs sites sa production, les navires assurant la liaison.
Les porte-conteneurs: ce sont d'immenses navires transportant des centaines de millions de caisses chaque année contenant des textiles, des produits technologiques ou de l'alimentation. 90% de ces marchandises sont ainsi transportées pour répondre aux besoins de la société de consommation. Les ports doivent aménager de nouveaux quais avec des grues de déchargement (les hubs) pour ensuite stocker les marchandises dans un terminal à conteneurs.
L'Océan glacial arctique: la fonte de la banquise liée au réchauffement climatique perturbe la vie des populations locales et des espèces animales qui ont plus de mal à se nourrir. Cette fonte ouvre la route maritime du Grand Nord qui attise les convoitises des puissances riveraines (Canada, Russie, Etats-Unis, Norvège et Groenland), notamment en raison des possibilités d'accès à de grandes ressources minières et de matières premières.
Des risques accrus: les navires rejettent du CO2 qui participe au réchauffement qui fait monter le niveau des eaux menaçant les îles et les littoraux. La pollution liée au rejet de mazout et de plastique dans les mers stagne à la surface des océans et la surpêche menace la biodiversité en faisant fondre les effectifs de certaines espèces de poissons.
Qui sont les pirates? Il existe trois sortes de pirates modernes. Les simples voyous sont d'anciens pêcheurs ayant sombré dans la pauvreté qui rançonnent les navires de passage. Il existe des organisations criminelles organisées en véritables mafias qui pillent les navires et enlèvent les marins contre rançon. Enfin, il existe aussi des organisations terroristes qui ont des buts politiques ou religieux qui se financent par l'attaque de ces navires et les prises d'otages.
Les zones de piraterie: les pirates sont actifs en Asie du Sud-Est, sur le littoral indien, dans le Golfe du Guinée ou d'Aden au large des côtes de Somalie, et dans les Caraïbes.
Assurer la sécurité en mer: le droit international a requalifié le crime de piraterie, il fait ainsi son retour dans le Code pénal en France en 2010. Les navires de commerce sont équipés d'alarme silencieuse pour alerter les flottes des grandes puissances qui escortent les navires. L'UE et la France ont mis en place depuis 2008 dans le Golfe d'Aden l'opération Atalante qui lutte contre les pirates somaliens. Une frégate française et des commandos marins patrouillent dans la région.
Les ambitions chinoises en Mer de Chine: depuis 1947, la Chine veut étendre son influence en Mer de Chine et se heurte à ses voisins. Elle inclut dans ses eaux des îles et des îlots pour étendre sa ZEE dans cette région. Ces extensions font partie du projet dit de "la langue de boeuf" qui permet ainsi de les inclure, le 10e trait envisageant le rattachement de Taïwan à la Chine communiste.
Mettre la main sur un espace économique majeur: la Mer de Chine est riche en ressources halieutiques (poissons et crustacés) dont les Chinois sont les 1ers consommateurs mondiaux. Il est aussi riche en minerais, terres rares et hydrocarbures. De plus, les grandes voies maritimes mondiales transitant vers les grands ports d'Asie orientale, la Mer de Chine draine un tiers du commerce mondial. Les appétits chinois sont visibles par la théorie du collier de perle qui lui permet de prendre le contrôle de certains ports menant vers l'Occident en Aise du Sud.
Les risques de conflit: les Chinois s'accaparent des îlots inhabités appartenant à leurs voisins dans les archipels de Senkaku face au Japon et dans les Spratley face aux Philippines et au Vietnam ou encore l'Indonésie. Les Américains sont le principal frein à cette expansion en disposant d'une double ceinture de bases militaires dans la région et en étant alliés aux puissances régionales menacées par les Chinois.