Discours du général de Gaulle en vue de l'élection présidentielle de 1965:

« Nous avons choisi l’indépendance. Il s’agit que, sans renier notre amitié américaine, nous nous comportions en Européens. Chaque nation doit être responsable d’elle-même. De là, notre réprobation devant la guerre qui s’étend en Asie de jour en jour, le concours que nous apportons aux nouveaux Etats africains, les rapports que nous nouons avec la Chine (…). Bref, il y a maintenant une politique de la France, et elle se fait à Paris. Ainsi, au point de vue de la sécurité, notre indépendance exige qu’à l’ère atomique nous ayons les moyens voulus pour dissuader ous-mêmes un nouvel agresseur (…). »

Discours du 27 avril 1965

« La décision que, par votre vote, vous allez prendre après-demain engagera le sort de notre pays*. Cinq problèmes essentiels sont réglés. Les institutions étaient faites autrefois pour l’impuissance, alors qu’il y a aujourd’hui, avec un Chef de l’Etat, un Gouvernement qui dure et qui gouverne et un Parlement qui exerce efficacement et dignement son pouvoir législatif. La décolonisation, qui divisait les Français et agitait notre armée, est réalisée. La paix, que depuis au moins un demi-siècle nous n’avions en somme jamais connue, a été retrouvée. L’inflation, qui rongeait notre économie, est désormais maîtrisée (…). Mais où allons-nous ? Au-dehors, nous entendons que l’union économique de l’Europe occidentale soit achevée entre les Six sur la base du bon sens et de la bonne amitié (en particulier avec l’Allemagne). En même temps, nous voulons conduire la vaste entreprise du rapprochement avec l’Est, si heureusement entamée… »